Le Conseil canadien du porc informe le Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire du besoin de ressources additionnelles requises pour faire face à la menace posée par la peste porcine africaine.

Communiqué de presse
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16 mai 2019, OTTAWA – René Roy, deuxième vice-président du Conseil canadien du porc et producteur de porcs du Québec, s’est adressé aujourd’hui au Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire, au nom des 7000 producteurs de porcs du pays. Ces derniers se réjouissent d’ailleurs de l’attention accordée par le Comité à la réelle menace que représente la peste porcine africaine et à ses répercussions éventuelles sur l’économie canadienne.

M. Roy a précisé que la peste porcine africaine (PPA) ne pose pas de problèmes en matière de salubrité des aliments, puisqu’il s’agit d’un virus qui s’attaque aux porcs. L’industrie porcine canadienne exporte 70 % de sa production. Une éclosion de PPA entraînerait la fermeture des marchés d’exportation, risquant ainsi de détruire une industrie concurrentielle à l’échelle mondiale qui est en plein essor et est évaluée à 24 milliards $.

Bien que la menace posée par la PPA soit très réelle, M. Roy a reconnu que nous disposons au Canada d’un système de santé animale rigoureux et bien établi, et que les producteurs ont un rôle majeur à jouer pour prévenir l’éclosion de cette maladie. « Les producteurs de porcs ont grandement investi dans la traçabilité, la biosécurité, la vulgarisation et la recherche », a expliqué M. Roy. « Nous nous félicitons aussi de la grande collaboration qui existe entre le gouvernement et l’industrie, au pays et à l’étranger, en vue d’empêcher que le virus ne contamine nos troupeaux, et afin de se préparer à l’éventualité d’une éclosion », a-t-il ajouté.

Outre les nombreuses mesures mises en place pour prévenir une éclosion de PPA au pays et s’y préparer, le secteur porcin estime que les quatre priorités suivantes devraient être privilégiées :

  1. Les sangliers sauvages, une espèce envahissante, devraient être éradiqués.
  2. Les mesures de biosécurité, à la ferme comme aux frontières, doivent être accrues afin de prévenir l’introduction de la maladie.
  3. Nos systèmes de traçabilité, de biosécurité et de surveillance doivent être renforcés de manière à faciliter un zonage rapide ainsi que la réouverture de nos marchés d’exportation.
  4.  Des mesures doivent être prises pour assurer une communication efficace avec différentes catégories d’intervenants, avant et durant une éclosion.

Rick Bergman, président du CCP, a souligné le besoin d’obtenir des ressources additionnelles dans ce dossier. « Jusqu’à maintenant, notre réaction s’est limitée à simplement retrousser nos manches et à travailler un peu plus fort. Très peu de nouvelles ressources, sauf la présence accrue de chiens renifleurs aux frontières, ont été introduites. Les résultats ont été assez bons à court terme, mais cela ne suffira pas à long terme ».

Au cours des prochaines semaines, le Conseil canadien du porc compte présenter une demande de financement dans le cadre des programmes du Partenariat agricole canadien en vue de régler les enjeux prioritaires. On réclame aussi que la ministre Bibeau procède à la création d’un Office canadien de recherche et de promotion pour le porc.

En 2016, le Conseil des produits agricoles du Canada a étudié officiellement la demande du Conseil canadien du porc concernant cet Office de promotion et de recherche. Le Conseil des produits agricoles avait alors conclu qu’un tel Office devrait être mis en place. Malheureusement, le gouvernement du Canada continue de priver le secteur porcin d’un accès à des fonds dont l’industrie a grandement besoin et qui, de plus, proviendraient du secteur privé.   

« En disposant de ressources additionnelles, nous pourrions protéger le secteur, continuer d’offrir à la population canadienne une source facilement accessible de protéines de qualité supérieure et maintenir notre importante contribution à l’économie canadienne », a conclu René Roy.

Le Conseil canadien du porc représente l'ensemble des producteurs de porc du Canada. Il regroupe neuf associations provinciales de l'industrie du porc qui représentent 7 000 exploitations agricoles. L’organisation a pour mandat de favoriser et de maintenir le dynamisme et la prospérité du secteur canadien du porc.

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Personne-ressource pour les médias :

Gary Stordy, directeur des Affaires gouvernementales et corporatives
Conseil canadien du porc
613 236-9239, poste 277
stordy@cpc-ccp.com

 

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