L'industrie de la viande rouge demande au gouvernement d'intervenir au sujet de la situation en Chine
Le 5 septembre 2019 (Ottawa, ON) Le coût de la « suspension temporaire » des exportations canadiennes de porc et de boeuf vers la Chine imposée le 25 juin dernier approche les 100 millions de dollars. Plus que cette situation se prolonge, plus le risque pour les emplois canadiens augmente. Alors que nous entamons le troisième mois de suspension, les secteurs de la viande de porc et du boeuf demandent au gouvernement à clarifier sa stratégie de réouverture du marché chinois et à veiller à ce que l’industrie ait plus de possibilités de diversification des exportations lorsque de tels problèmes surviennent.
La suspension a eu lieu le 25 juin, lorsque les douanes chinoises ont découvert une cargaison de viande de porc non canadienne présentant des irrégularités techniques et certifiée frauduleusement avec des documents falsifiés. L'Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a fourni aux douanes chinoises tous les renseignements et toutes les analyses demandées pour démontrer que la source des infractions n'était pas canadienne. L'ACIA a également assuré la Chine des solides mécanismes en place au Canada pour garantir la conformité à toutes les exigences techniques de la Chine.
Les producteurs et les exportateurs canadiens de viande de porc et de boeuf ont fait preuve de patience et ont appuyé les efforts du gouvernement pour trouver une solution au problème. Toutefois, comme l'ACIA a déclaré que le Canada est une victime, et non un coupable, elle n’a toujours pas réussi à résoudre le problème. Il est donc clair que de plus grandes questions politiques sont les véritables obstacles que le gouvernement canadien doit résoudre.
Nous appelons toutes les parties avant les prochaines élections à expliquer comment elles envisagent de résoudre ce dossier. Plus les producteurs et les exportateurs canadiens demeurent dans une impasse politique, plus la menace de pertes d'emplois se fera sentir. Le secteur de la viande rouge représente 266 000 emplois de la ferme à la table.
Nous avons fait preuve de patience et de respect envers le gouvernement. Toutefois, nous entamons notre troisième mois hors de la Chine et à mesure que les importateurs chinois concluent des ententes avec d'autres fournisseurs, il sera de plus en plus difficile pour le Canada de reconquérir des parts de marché lorsque le marché sera rouvert. Les investissements financiers réalisés et les relations commerciales établies pour positionner la viande canadienne en Chine s'érodent de jour en jour et notre marque mondiale en subira les effets négatifs.
L'industrie s'attend également à ce que l'on discute sérieusement du renforcement de la résilience à l'exportation et de l'indemnisation des millions de dollars perdus par les agriculteurs et les exportateurs canadiens qui ont été les victimes de cette suspension. Le secteur de la viande rouge a connu des hauts et des bas sur ce marché au fil des ans, mais la Chine demeure un partenaire commercial clé pour le Canada. Le Canada offre de la viande de haute qualité et salubre et nous savons que ces attributs sont grandement recherchés et demandés par les consommateurs chinois.
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Gary Stordy
Directeur des affaires gouvernementales et corporatives, Conseil canadien du porc
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