RAPPORT ANNUEL 2018 DU CCP

MESSAGE DU PRÉSIDENT – 2018


Chers collègues du Conseil canadien du porc,

Je suis ravi d’avoir le privilège de rédiger la préface du présent Rapport annuel 2018 qui présente un survol des activités stratégiques auxquelles s'est livré le CCP durant la dernière année dans le but de faire progresser, de promouvoir et de protéger l'excellence de la production porcine au Canada au moyen de revendications, de programmes et de communications efficaces.

En 2018, le Conseil canadien du porc (CCP) a reconduit son plan stratégique et articulé ses efforts autour de quatre priorités :

  1. Augmenter la valeur
  2. Gérer les risques
  3. Accroître la confiance du public
  4. Assurer l’excellence organisationnelle

AUGMENTER LA VALEUR  

Demeurer profitable dans les marchés mondiaux très compétitifs n’est pas une mince affaire. Le climat commercial imprévisible et la propagation de la peste porcine africaine en Europe et en Chine ont exacerbé la volatilité normale des marchés. C’est pourquoi, peut-être plus que jamais, le Conseil canadien du porc se consacre à des projets conçus pour améliorer les revenus des éleveurs et collabore étroitement avec ses membres provinciaux. 

Des progrès considérables ont été réalisés au sein de la plateforme Excellence du porc canadien afin d’améliorer le programme Assurance qualité canadienne (AQC) et sa composante Bien-être animal (BEA). Ceux-ci ont été entièrement mis à jour et simplifiés pour en faciliter l’utilisation par les éleveurs.

Cela dit, il ne faut pas se contenter de lancer des programmes puis d’espérer que ces derniers donneront des résultats positifs. Une collaboration étroite avec Canada Porc International a d’ailleurs permis de rehausser la marque Porc canadien vérifié de manière à saisir les avantages que procure la plateforme Excellence du porc canadien. 

Le Conseil canadien du porc s’est en outre assuré que les législateurs fédéraux ont bien compris l’importance du commerce extérieur pour le secteur porcin du Canada. Que ce soit en travaillant directement ou en collaborant étroitement avec divers regroupements comme l’Alliance canadienne du commerce agroalimentaire, la Canadian Cattlemen’s Association ou le Conseil des viandes du Canada, le personnel du CCP a fait en sorte que le message de l’organisme soit entendu. 

Bien des progrès ont été accomplis en vue d’accroître la demande pour le porc, de nombreuses préoccupations demeurent, la principale étant la Stratégie en matière de saine alimentation du gouvernement canadien. Le CCP met tout en œuvre pour s’assurer que les autorités de réglementation et les politiciens ont à leur disposition des renseignements pertinents et comprennent les risques qu'entraîne une diminution de la consommation de viande pour certains groupes, dont les jeunes femmes et les aînés.

GÉRER LES RISQUES

Le CCP fait ce qu’il peut pour aider les éleveurs à gérer les risques. Les initiatives qui contribuent à l’amélioration de la santé animale figurent d’ailleurs parmi les plus importantes. Le Conseil a fait preuve de leadership auprès de diverses organisations en santé animale, dont le Conseil national sur la santé et le bien-être des animaux d’élevage, le Réseau canadien de surveillance de la santé porcine et le Groupe de travail industrie-gouvernement sur le Sénécavirus A.

Santé animale Canada est une démarche importante qui a été amorcée en septembre 2018 et qui contribuera à coordonner les efforts de gestion des questions se rapportant à la santé animale.

Le programme PorcTRACÉ du CCP est au cœur du système de traçabilité des porcs et joue un rôle crucial en matière de gestion des éclosions de maladies animales. L’utilité de ce système a de nouveau été démontrée au cours de la récente éclosion de diarrhée épidémique porcine dans le sud-est du Manitoba.

Le Conseil canadien du porc accomplit également dans l’ombre du travail très important. Qu’il s’agisse de choses aussi simples que de gérer les mouvements de fonds des producteurs vers différents groupes comme Swine Innovation Porc ou de siéger à des conseils d’administration (comme le Centre canadien pour l'amélioration des porcs), ces activités permettent de cerner les risques auxquels font face les éleveurs et de mettre en place des mesures pour les surmonter.

Malgré le progrès réalisé, le CCP continue d’exprimer de sérieuses inquiétudes à l’égard de la suite de programmes pour la gestion des risques de l’entreprise offerte par le gouvernement fédéral ainsi que par les gouvernements provinciaux et territoriaux. Le Conseil travaille avec d’autres groupes, comme la Coalition AgGrowth afin d’accentuer le message.

La création d’un office national de prélèvement alliée à la disponibilité accrue de fonds de recherche et de promotion qui en découlerait soutiendrait une activité soutenue. Toutefois, malgré deux rencontres distinctes avec le ministre d’Agriculture et agroalimentaire Canada et de nombreuses discussions avec le personnel du ministre et des fonctionnaires du ministère, le dossier ne débloque pas. Le CCP espère que dans la foulée de la conclusion de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique le dossier puisse enfin progresser.

ACCROÎTRE LA CONFIANCE DU PUBLIC

La population canadienne accorde une grande confiance au système agroalimentaire qui lui procure des aliments sains à prix abordable. Toutefois, en raison des renseignements en apparence défavorables qui leur sont continuellement transmis à propos des aliments et qui proviennent souvent de personnes mal informées, les Canadiens exigent d’en savoir davantage sur les aliments qu’ils consomment.

Dans le cadre de la Table ronde sur la chaîne de valeur du porc, coprésidée par le CCP, des mesures sont prises afin de mettre au point un plan pour la durabilité.

ASSURER L’EXCELLENCE ORGANISATIONNELLE

Le Conseil a la chance de pouvoir compter sur des membres du personnel déterminés et passionnés, et sur un groupe d'éleveurs engagés siégeant à son conseil d'administration. Qu’elles travaillent ensemble au sein de divers comités directeurs ou indépendamment sur des projets ponctuels, ces personnes influencent le cours des choses. Compte tenu du fait qu'il est un petit organisme, le CCP ne peut connaître le succès que si les façons de penser et les priorités sont harmonisées dans l’ensemble du pays.

La collaboration avec les membres des organismes provinciaux et les collègues du gouvernement du Canada permet non seulement au CCP de maximiser l’incidence de ses ressources, mais également de mettre au point des solutions beaucoup plus pertinentes et susceptibles d’être appliquées.

Cette collaboration ne se limite pas exclusivement au secteur porcin. En effet, le CCP, la Canadian Cattlemen’s Association et le Conseil des viandes du Canada ont commencé à prendre part régulièrement à des rencontres en compagnie de Paul Glover, président de l’Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), et des membres de son équipe de direction. En mars 2018, les représentants principaux des grands secteurs des viandes rouges se sont réunis pour la première fois en tant que groupe avec l’équipe de gestion de l’ACIA.

En 2018, on a scruté à la loupe le fonctionnement du CCP. La bonne gouvernance, la saine gestion financière, l’ouverture et la transparence sont les éléments essentiels d’un organisme efficace et efficient. Dans le cadre de cet examen, on a porté une attention particulière aux rapports financiers, y compris à la mise en œuvre d’une nouvelle politique en matière de réserve financière.

Le CCP fait une large place à la communication pour soutenir tous les efforts qu’il déploie. De toute évidence, les éleveurs ont besoin d’être renseignés sur ce que fait leur organisme, et les intervenants doivent savoir ce qu’il pense. Le CCP a en outre mis en œuvre une nouvelle approche en matière de médias sociaux en 2018 qui tire parti d'un site Web nouvellement remanié et d'outils lui permettant d’entrer en contact avec un plus vaste éventail d'intervenants. Des produits adaptés, y compris des comptes rendus des réunions du conseil d’administration et des rapports d’activités, font également en sorte que les membres du CCP demeurent au courant de ce qui se fait au sein de leur conseil et des activités de ce dernier.

PERSPECTIVES POUR L’ANNÉE À VENIR

La nouvelle année qui approche à grands pas apporte son lot de nouveaux défis.
Les grandes priorités pour l’année 2019 sont, entre autres, les suivantes :

  • mise en œuvre des programmes à la ferme PorcSALUBRITE | PorcBIEN-ÊTRE;
  • instauration d’un prix du porc « établi au Canada »;
  • création d’un office de promotion et de recherche pour le porc;
  • achèvement de l'examen quinquennal du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des porcs; 
  • mise en place d’un programme amélioré de défense des intérêts du secteur;
  • détermination de la valeur de la plateforme Excellence du porc canadien et de sa répartition équitable.

Votre conseil est bien placé pour relever ces défis.

Rick Bergmann
7 janvier 2019

AUGMENTER LA VALEUR

Le Conseil canadien du porc contribue à l’augmentation de la valeur des porcs en élargissant l’accès aux marchés et en veillant à ce que le porc se démarque sur les marchés national et internationaux.

Commerce

Ces dernières années, le programme commercial ambitieux du gouvernement du Canada est axé sur l'ouverture des marchés aux exportateurs canadiens, y compris aux secteurs canadiens de l’agroalimentaire. Des accords commerciaux clés ont fait l’objet des discussions sur le commerce que le CCP a engagées et poursuivies en 2018.

L’aboutissement des négociations entourant l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste en janvier 2018, la signature et la ratification de ce dernier, puis sa mise à exécution le 30 décembre 2018 ont tenu le CCP fort occupé pendant douze mois. Le CCP a demandé au gouvernement fédéral de prendre des mesures rapides et, de concert avec les éleveurs de porcs et les partenaires de l’industrie, a insisté sur l’importance que revêt cet accord pour l’industrie porcine canadienne.

   

 

Gary Stordy était au Chili le 8 mars
afin de représenter les éleveurs de porcs canadiens
lors de la signature officielle de
l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste.
Le CCP a collaboré avec de nombreux partenaires et
l’Alliance canadienne du commerce agroalimentaire
pour s’assurer que l’on tienne compte, lors des négociations,
de la position des éleveurs de porcs relativement au commerce. 

 

Le Conseil canadien du porc a participé aux pourparlers commerciaux tout au long du processus de renégociation visant la modernisation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Le Conseil canadien du porc a accueilli favorablement la signature de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) en novembre 2018 au terme de négociations commerciales particulièrement ardues. Compte tenu du degré élevé d’intégration du marché nord-américain du porc, le nouvel accord de libre-échange nord-américain sera très avantageux. 

Dans la mesure où l’accès élargi aux marchés demeure d'une grande importance pour les éleveurs de porcs canadiens, le CCP suit de près les consultations engagées par le gouvernement fédéral au sujet d'un possible accord de libre-échange entre le Canada et l’Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE). Le CCP a présenté un mémoire bien étoffé en faveur d’un accord de libre-échange avec l’ANASE, dont font partie le Brunéi Darussalam, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam.

Le CCP a également accueilli avec enthousiasme la nouvelle concernant la réalisation d’un projet pilote en Chine ayant pour objectif l’exportation de porc réfrigéré et continue de souligner l’importance de conclure un accord commercial avec ce pays.

Les éleveurs canadiens sont conscients de la propension à augmenter les exportations et de la possibilité pour l’industrie porcine de contribuer davantage à l'économie canadienne. Les accords, comme l'Accord de libre-échange Canada-Corée (ALECC), l’Accord économique et commercial global (AECG) Canada-Union européenne, l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) et l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), procurent à l'industrie canadienne du porc un accès concurrentiel à de principaux marchés générant des ventes annuelles qui totalisent plus de 2,8 milliards de dollars et contribuant à l’atteinte de l’objectif en matière d’exportation de produits agroalimentaires de 75 milliards de dollars énoncé dans le rapport Barton de 2017.


Excellence du porc canadien
Programmes à la ferme de salubrité des aliments et de bien-être animal

La plateforme Excellence du porc canadien crée une valeur ajoutée pour le porc canadien, puisqu’elle établit les bonnes pratiques de production assurant la salubrité des aliments, renforce la confiance du public, garantit l’approvisionnement, réglemente la délivrance de certifications pour vendre sur les marchés et souligne l’efficacité de la mise en œuvre.

Afin de s’assurer que les programmes à la ferme continuent de concorder avec le travail remarquable qu’accomplissent les éleveurs et de répondre aux besoins des consommateurs au pays comme à l’étranger, les éleveurs et les intervenants canadiens ont mis à jour les programmes existants de salubrité des aliments et de bien-être animal en bénéficiant du soutien des associations provinciales et du personnel du CCP.

Un comité d’examen par les pairs a révisé la version définitive du manuel de l'éleveur PorcSALUBRITÉ | PorcBIEN-ÊTRE. Au terme de sa révision, ce comité formé uniquement d’éleveurs a transmis directement ses recommandations au conseil d’administration du CCP. Après quoi, on a réglé les derniers détails du programme, préparé et imprimé les documents connexes, et produit le matériel de formation.

Les programmes PorcSALUBRITÉ et PorcBIEN-ÊTRE seront lancés en 2019 et seront accompagnés d’une formation pour les éleveurs et les valideurs. La validation des programmes à la ferme commencera au printemps 2019.

Autres renseignements :

Excellence du porc canadien

Marque Porc canadien vérifié

Les programmes à la ferme, qui sont des composantes de la plateforme Excellence du porc canadien, représentent la contribution des éleveurs à la marque Porc canadien vérifié qui sert à commercialiser le porc du Canada partout dans le monde.


Les éleveurs de porcs ont pu constater de visu le fruit de leur travail au cours d’une mission commerciale au Japon en mars 2018. Ils se sont rendu compte que le porc canadien jouit de la meilleure réputation parmi tous les porcs importés au Japon, et que la marque Porc canadien vérifié ainsi que les programmes à la ferme de la plateforme Excellence du porc canadien contribuent dans une large mesure à inspirer la confiance quant à la salubrité du porc canadien. 

 

 

 

Il existe, au Japon, des possibilités extraordinaires pour le porc canadien. Les éleveurs doivent collaborer avec les transformateurs et Canada Porc International, car les perspectives d'avenir seront des plus intéressantes. Ils doivent raconter leur histoire, préciser dans quelle mesure l'Excellence du porc canadien ajoute de la valeur à leurs porcs – il est important de le faire pour stimuler les exportations. - Jean Larose, Les éleveurs de porcs du Québec 

Les participants ont effectué une visite des supermarchés et des magasins de vente au détail, ont rencontré des chefs d’entreprise, et ont acquis de nouvelles connaissances auprès d’éleveurs de porcs, d’importateurs, de clients, de restaurateurs et de consommateurs japonais.

Les membres de la délégation ont également pris part à des activités en compagnie du ministre MacAulay et de l’ambassadeur du Canada au Japon. Les éleveurs de porcs canadiens qui ont participé à cette mission commerciale ont pris conscience de l’impact direct du programme à la ferme sur la réputation du porc canadien et de l’importance de ce dernier sur le marché japonais.

Défense des intérêts

À mesure que le gouvernement fédéral effectuait la mise à jour du Guide alimentaire canadien et mettait au point sa stratégie en matière de saine alimentation, le Conseil canadien du porc saisissait chaque occasion qui se présentait pour corriger l’information erronée communiquée au sujet de la consommation de viande des Canadiens et pour rétablir les faits concernant les bienfaits de la consommation de porc sur la santé. Les changements apportés à l’étiquetage sur le devant des emballages et au Guide alimentaire canadien se sont révélés très préoccupants, car ils ont semblé alimenter les préjugés à l'égard de la viande.

Sur le plan de l’environnement, le vice-président du CCP, Hans Kristensen, a pris la parole en février 2018, à Ottawa, devant le Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire (AGRI) dans le cadre de l’étude réalisée par ce dernier sur les changements climatiques et les problèmes de conservation de l’eau et des sols.

 

GÉRER LES RISQUES

Le Conseil canadien du porc aide les producteurs de porcs à gérer les risques liés à la santé des animaux, au marché et à la compétitivité qui guettent l’industrie porcine.

Santé animale

Pendant que la peste porcine africaine faisant des ravages en Europe et en Asie dans la seconde moitié de 2018, le Conseil canadien du porc travaillait de concert avec plusieurs partenaires du Canada et de l’étranger en vue de prévenir l’introduction du virus dans le cheptel porcin canadien. Le CCP a informé les éleveurs de porcs, les petits producteurs et les propriétaires d’animaux de la menace que représente la peste porcine africaine au moyen de documents et de séances d’information, de messages publiés sur les réseaux sociaux et de mises à jour sur son site Web. Des mesures sont prises pour réduire les risques d'infection du cheptel porcin et, dans l’éventualité où il y aurait une éclosion au Canada, les intervenants sont prêts à atténuer l’impact du virus.

La mise en œuvre des nouvelles règles et
des nouveaux règlements touchant l'accès aux
médicaments vétérinaires et l’emploi de ces derniers
est achevée depuis l’entrée en vigueur
des plus récentes dispositions le 1er décembre 2018.

Outre les conversations cruciales qu’il mène au sujet des maladies animales d’origine étrangère, le CCP réunit des intervenants en santé animale pour se pencher sur la question des porcs sauvages au Canada et sur l’impact que ceux-ci sont susceptibles d’avoir sur la propagation de maladies. Le personnel occupant des postes clés examine le besoin possible de se doter d’un programme de surveillance ainsi que de stratégies d’éradication et de gestion.

Des travaux de recherche sont en cours afin de mieux comprendre l’importance de l’exercice périodique chez les truies. Les résultats sont attendus en juillet et éclaireront les discussions qui porteront sur l’examen du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des porcs. Le CCP participe pleinement au processus d'examen du Code et, pour ce faire, il a mis sur pied un comité technique du Code dont les membres ont entrepris leur travail au début de l'année 2019. Il est prévu que les discussions de ce groupe soient axées sur le logement collectif pour les truies.

Santé animale Canada, dont l'inauguration a eu lieu en septembre 2018, a pour but de consolider le partenariat entre le gouvernement et les industries du bétail et de la volaille afin de mieux traiter les questions liées à la santé animale. Ce projet pourrait, par exemple, proposer une approche plus robuste d’intervention et de rétablissement en présence d’une maladie animale grave d’origine étrangère à l’intérieur de la frontière canadienne. Le CCP prend activement part au processus de mise en place de Santé animale Canada.

Le Conseil canadien du porc participe aussi aux activités du Conseil national sur la santé et le bien-être des animaux d'élevage (CNSBEAE). René Roy, 2e vice-président, et Gabriela Guigou ont assisté aux réunions trimestrielles du conseil et se sont joints à plusieurs groupes de travail du CNSBEAE, notamment ceux sur la gestion antimicrobienne, sur Un seul bien-être et sur les questions émergentes. Le CNSBEAE sous la direction de la directrice nouvellement nommée, la Dr Megan Bergman, se consacrera à d’importants projets au cours de 2019 tels que Santé animale Canada et la mise en œuvre de la « composante santé animale » de la Stratégie sur la santé des végétaux et des animaux.

PorcTRACÉ

L’objectif principal de PorcTRACÉ consiste à servir d’outil d’intervention rapide dans l’éventualité où une situation d’urgence en matière de santé animale ou de salubrité des aliments venait à se produire. Les données du programme ont d’ailleurs été utilisées lors de l’éclosion de diarrhée épidémique porcine (DEP) au Manitoba en 2018 afin de produire des rapports détaillés de traçage en amont et en aval sur les lieux contaminés.

Examen de la suite de programmes pour la gestion des risques de l’entreprise

Lors de la réunion des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux en juillet 2018, les représentants officiels ont fait savoir qu’ils entendaient poursuivre l’examen de la suite de programmes pour la gestion des risques de l'entreprise conformément à la recommandation du groupe d’experts-conseils. Bien que les ministres aient convenu de prolonger cet examen amorcé en 2017, rien ne garantit que leurs efforts donneront lieu aux modifications utiles nécessaires pour répondre aux besoins des éleveurs de porcs. Le CCP continue de se faire le porte-parole des éleveurs en vue d’améliorer la suite de gestion des risques de l’entreprise.

Office national de prélèvement

Le Conseil des produits agricoles du Canada a tenu, en 2016, des audiences publiques sur le bien-fondé de créer un Office de promotion et de recherche pour le porc, puis a recommandé la mise en place de cet office. Le ministre s’est prononcé en faveur de l’office, mais aucun progrès n’a été accompli depuis 2016. Le CCP continue de participer à des rencontres avec des fonctionnaires du ministère dans l’espoir de faire avancer ce dossier.

 

ACCROÎTRE LA CONFIANCE DU PUBLIC

Le travail est en cours pour améliorer la relation entre le secteur porcin et la population canadienne en fournissant à celle-ci, par souci de transparence, des renseignements précis sur la durabilité de la production porcine et sur la salubrité du porc canadien.

Gestion des antimicrobiens

L’année 2018 a de toute évidence été une année charnière au chapitre de la gestion des antimicrobiens. La mise en œuvre intégrale des modifications touchant les politiques et règlements sur l’accès aux médicaments vétérinaires et sur l’utilisation de ceux-ci a alimenté les conversations au sujet des précautions concernant l'emploi des médicaments vétérinaires. Il importe pour le CCP de répondre aux préoccupations du public et de démontrer que les producteurs de porcs ne ménagent aucun effort pour proposer un produit sans danger et de qualité supérieure tout en faisant une utilisation responsable des antimicrobiens.

Les éleveurs de porcs sont fiers d’élever des porcs qui procurent aux consommateurs un produit sain, nutritif et abordable. Les agriculteurs prennent soin de leurs animaux et ils doivent avoir accès à des produits pharmaceutiques vétérinaires qui contribuent à assurer le bien-être de ces derniers. Ils ont également à cœur la santé des membres de leur famille et de leur personnel, et comprennent qu’une utilisation responsable des antimicrobiens est indispensable pour atténuer l’apparition d’une résistance aux antimicrobiens.

Soins aux animaux

Les éleveurs de porcs se conforment aux pratiques en matière de soins des animaux décrites dans le Code de pratiques pour le soin et la manipulation des porcs mis au point par le Conseil national pour les soins aux animaux d'élevage et les acteurs de l’industrie. PorcBIEN-ÊTRE, le programme à la ferme portant sur le bien-être animal du CCP, s’inspire des recommandations formulées dans le Code. Pour que les codes de pratiques demeurent pertinents et qu'ils tiennent compte exactement des changements apportés au sein de l'industrie, ils peuvent faire l'objet d'un examen tous les cinq ans. Le CCP se prépare en vue de l’examen du code de pratiques de l’industrie qui aura lieu en 2019. Il a d’ailleurs formé un comité directeur et un comité technique d’examen a qui sera confié cet important dossier. Le logement collectif pour les truies et l’exercice périodique seront assurément au centre des discussions qui précéderont l’examen du Code.

Table ronde sur la chaîne de valeur de l’industrie du porc

Les discussions et les travaux amorcés en 2018 par les membres de la Table ronde sur la chaîne de valeur de l’industrie du porc, plus particulièrement par le sous-comité sur la durabilité, ont ouvert la voie à de la préparation du matériel d'information portant sur les réalités de la production de la viande de porc et destiné à la population canadienne.  

Le plan – à savoir L’histoire du porc canadien – sera publié sur le site Web du CCP et soulignera les efforts déployés par la chaîne d’approvisionnement de porcs du Canada pour offrir de la viande porcine de haute qualité en quantité suffisante. La plateforme Excellence du porc canadien servira de fondement à l’élaboration du plan, lequel s’inspirera également d’une description de l'intégrité du secteur de la transformation des aliments et des efforts sur le plan environnemental faits par l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.

En octobre, une société d’experts-conseils québécoise, Groupe AGECO, a terminé une analyse nationale du cycle de vie de l’industrie canadienne du porc. Le personnel du CCP intégrera les conclusions de l’analyse à ses messages portant sur la durabilité.

ASSURER L’EXCELLENCE ORGANISATIONNELLE

Le Conseil canadien du porc est un organisme fondé sur le savoir, transparent et responsable qui fournit d'excellents services à ses membres et un soutien continu aux éleveurs canadiens.

Réunions du conseil d’administration

Durant l’année 2018, le conseil d’administration du Conseil canadien du porc a tenu quatre réunions en personne. De plus, il a organisé, au besoin, des conférences téléphoniques pour examiner les questions pressantes, comme la chute des prix du porc canadien et l’éclosion de peste porcine africaine en Europe et en Asie.

Le conseil d’administration a fait parvenir, en temps opportun, un compte rendu de chaque réunion aux administrateurs et aux associations provinciales d’éleveurs de porcs afin de s’assurer que toutes les parties intéressées soient informées des points examinés.

Au cours de l’année, le CCP a tenu à remercier publiquement ses six administrateurs sortants pour les services qu’ils ont rendus et leur contribution inestimable à l’industrie.

Réunions des membres

Des réunions des membres ont eu lieu en avril et en octobre 2018, et un grand nombre de membres du personnel et d’éleveurs de toutes les provinces y ont participé. Ces réunions ont été l’occasion pour le CCP de mieux saisir les difficultés auxquelles se heurtent les éleveurs de partout au pays et de communiquer à ces derniers des renseignements sur les activités courantes du CCP. 

Finances

Afin d’attester de sa bonne gestion financière et de sa responsabilité financière, le CCP a reçu de l'auditeur, en 2018, une opinion sans réserve sur ses états financiers de 2017 et affiche même un léger surplus budgétaire.

Contributions des membres du CCP

Les contributions des membres du CCP sont réparties dans des enveloppes budgétaires particulières, comme suit :

  • CCP (60 %)
    • Activités de base (0,06 $ porc de marché/0,03 $ porc d’exportation)
    • Accès au marché et expansion du commerce (0,0175 $ porc de marché)
    • Excellence du porc canadien (0,0125 $ porc de marché)
    • Nutrition (0,005 $ porc de marché)
    • Santé animale (0,01 $ porc de marché/0,003 $ porc d’exportation)
  • Autres groupes (40 %)
    • Swine Innovation Porc (0,025 $ porc de marché/0,005 $ porc d’exportation)
    • Canada Porc International (0,04 $ porc de marché)
    • Commercialisation nationale de CPI (0,01 $ porc de marché)

REGARD SUR L’AVENIR – LES PRIORITÉS DU CCP

Lors de sa réunion automnale de 2018, le conseil d’administration du Conseil canadien du porc a approuvé six priorités pour l’année 2019 qui émanent du plan stratégique 2018-2023 du CCP.

  1. Coup d’envoi de PorcSALUBRITÉ | PorcBIEN-ÊTRE
  2. Office de promotion et de recherche
  3. Prix du porc établi au Canada
  4. Examen du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des porcs
  5. Programme avancé de défense des intérêts
  6. Répartition de la valeur du CCP

Coup d’envoi de PorcSALUBRITÉ | PorcBIEN-ÊTRE

Afin de s’assurer que les programmes à la ferme continuent de concorder avec le travail remarquable qu’accomplissent les éleveurs et de répondre aux besoins des consommateurs au pays comme à l’étranger, les éleveurs et les intervenants canadiens ont mis à jour les programmes existants Assurance qualité canadienne (AQC) et Bien-être animal (BEA) en bénéficiant du soutien des associations provinciales et du personnel du CCP. Le programme AQC actualisé s’appellera désormais PorcSALUBRITÉ et le programme BEA actualisé, PorcBIEN-ÊTRE. Tous deux seront lancés en 2019 sous la bannière Excellence du porc canadien. La validation des programmes à la ferme commencera au printemps 2019. Une réception officielle marquant le lancement des programmes PorcBIEN-ÊTRE et PorcSALUBRITÉ est prévue pour le mardi 9 avril 2019.

Office de promotion et de recherche

Le CCP travaille à la création de l’Office de promotion et de recherche depuis 2016. Inspiré du modèle de l’agence américaine de prélèvement du porc, l’Office canadien de promotion et de recherche pour le porc serait chargé de percevoir des redevances sur toutes les viandes de porc et tous les produits de porc importés, et ce, quel que soit le pays d’où le porc provient.

Ces redevances permettraient à l’industrie canadienne du porc de se doter d’une approche plus coordonnée et stratégique en vue de favoriser la promotion commerciale, le développement des marchés et les activités de recherche. Maintenant que des progrès ont été réalisés en ce qui concerne les principaux accords commerciaux, le CCP continuera de collaborer avec les représentants du gouvernement pour que ce projet soit mis en œuvre.

Prix du porc établi au Canada

Lors de sa réunion de juillet 2018, le conseil d’administration du CCP a demandé qu’un projet soit entrepris en vue d’établir un indice des prix du porc au Canada qui serait plus représentatif du marché canadien en ce qui concerne les porcs de marché. Un comité directeur de projet a donc été formé et travaillera en étroite collaboration avec les consultants qui se sont vu confier la réalisation de ce projet.

Examen du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des porcs

Le Conseil national pour les soins aux animaux d'élevage (CNSAE) exige que les codes de pratiques soient révisés tous les cinq ans. Dans le cadre du processus d’examen du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des porcs, le Conseil canadien du porc a mis sur pied un comité technique ayant pour mandat de rédiger le rapport sommaire d’examen qui sera présenté au CNSAE. Les éleveurs adhèrent au Code de pratiques et ont adopté la totalité des 104 recommandations en les intégrant au programme PorcBIEN-ÊTRE. Ils souhaitent néanmoins réévaluer le délai accordé pour convertir leurs installations au mode de logement collectif des truies et étudier les options leur permettant de modifier positivement l’environnement des animaux qui demeurent dans les cages de gestation jusqu’à ce que la transition au logement collectif soit tout à fait opérée.

Programme avancé de défense des intérêts

Afin de faire valoir davantage les besoins des éleveurs de porcs canadiens, il sera proposé, à la réunion du conseil d'administration de janvier 2019, de créer un programme avancé de défense des intérêts. Ce programme fera une large place aux rencontres en personne entre les éleveurs ne siégeant pas au conseil d’administration du CCP et les représentants élus et décideurs politiques. De cette façon, le CCP sera en mesure de brosser un tableau plus général et d’adopter une démarche plus stratégique de défense des intérêts.

Répartition de la valeur du CCP

Le CCP collaborera avec les éleveurs afin de déterminer la valeur découlant des trois programmes à la ferme qui composent la plateforme Excellence du porc canadien et de mobiliser le secteur de la transformation en vue de décider de quelle façon il est possible de répartir équitablement cette valeur entre les transformateurs et les éleveurs.